PEINTURES III

 

Série " FAYOUM 2020"


 

 

     "Les portraits du Fayoum " sont un ensemble de peintures sur panneaux de bois et sur lin exécutés du 1er siècle A.C. jusqu'au IVème siècle à l'époque de l'Egypte romaine. 

 

     Ces portraits funéraires, ultime évolution des sarcophages et masques des défunts, sont insérés dans les bandelettes des momies au niveau du visage où le mort y est représenté en buste, de face. Ainsi poursuivent-ils, malgré leur naturalisme, la tradition funéraire de l'Egypte antique et son culte des morts. L'expressivité des portraits annonce, sans doute, l'art copte et a une parenté avec ce qui sera l'icône byzantine. 


 

 

 

 

 

 

     Avec un  attrait pour ces portraits  de longue date, j'ai voulu m'en inspirer pour une série de tableaux pour lesquels, d'emblée, j'ai souhaité m'appuyer sur le support du bois et du lin, en respect aux originaux. Et reproduire, le plus fidèlement possible, y compris avec les effacements et griffures des atteintes du temps, les trais du défunt qui ont, parfois, comme une touche "d'art naïf", des exagérations de traits ( grands yeux, nez et cous longs...). 


     Mais le fond  de la recherche picturale et intellectuelle des tableaux est de leur donner une nouvelle éternité et continuité de vie, comme le souhaitaient leurs contemporaines, par une actualisation de leur apparence en leur inventant des corps et des vêtements de notre temps. 

 

     Ainsi, les sortir de l'oubli,  les ramener à nous et perpétuer leur souvenir. 

     Et, également,  dans des poses assez statiques correspondant à l'aspect figé de leur visage et n'oubliant pas leur condition de défunt. 

 

      En introduisant des références anachroniques, il y a ambivalence : l'Antiquité est mise sur le même registre que le réel contemporain. Les deux mondes s'entrelacent. 

 

     D'où le recours matériel à de la ficelle grossière pour, symboliquement, un rappel de la fibre de bandelettes des momies et, concrètement, par les bouts pendant :  un façon matérielle de tirer à soi ces oubliés ! 

 

     Pour les fonds entourant les personnages, l'inspiration est venue des représentations des divinités égyptiennes, des éléments de fresques des tombes et aussi des magnifiques modes de pliure des bandelettes.  




"Fayoum I". 2022. 0,50 x 0,20.

Huile sur toile de jute et sur bois flotté. Ficelle et traces d'or. 


"Fayoum II". 2022. 

Huile sur toile de lin et isorel. Ficelle et feuilles d'or. 

0,55 x 0,46.


"Fayoum III". Le blouson".  2022.  

Huile sur toile de lin et isorel. Ficelle et feuilles d'or. 

0,55 x 0,46. 


"Fayoum IV" Transparence" . 2022. 

Huile sur toile de lin et isorel. Fusain, ficelle et peinture d'or. 

0,60 x 0,50. 


"Fayoum V". La carte à jouer."  2022

Huile sur bois flotté,  mastic et toile de lin. Cire et liquide à dorer. Ficelle. 

Toile  : 0,60 x 0,20. Bois flotté : 0,53 x 0,09. 


"Fayoum VI. Le gala". 2022.

Huile sur toile de lin et isorel. Cire à dorer et ficelle. 

0,46 x 0,33. 


"Fayoum VII. Les frères". 2022.

Huile sur balsa et toile de lin écrue. Ficelle. Cerne relief doré. 

0,41 x 0,33. 


"Fayoum VIII. L'oiseleur". 2022

Huile sur bois flotté et toile de lin écrue. Craie. Ficelle. Liquide à dorer. Perles. Paillettes de cuivre. 

0,50 x 0,20.  

 


"Fayoum IX. L'élégante. " 2022.

Huile sur bois et toile de lin. Ficelle. Cire à dorer. 

0,60 x 0,50.